Autonomie et tutorat à distance ?

 

C’est toujours un plaisir de lire un blog qui reprend un de nos travaux universitaires, toujours un peu ardu et pas obligatoirement orienté vers les pratiques quotidiennes.  Donc merci, Jacques Rodet, pour ton article de janvier A propos des dimensions constitutives de l’autonomie, lu ce soir dans la touffeur  du Québec.

Un peu de distance est utile pour ces choses là et j’avoue avoir relu avec curiosité l’article de Brigitte Albero et moi-même : La compétence en formation. Entre instrumentalisation de la notion et instrumentation de l’activité paru dans le n° 296 de la revue Éducation et formation, en décembre 2011.

Oui, 10 fois oui, je suis d’accord avec ton analyse :

« J’en tire les points suivants :

  • Diagnostiquer est essentiel et il y a intérêt à le faire avant même la diffusion de la formation.
  • L’ingénierie tutorale procédant au diagnostic-analyse des besoins d’aide des apprenants permet de positionner l’exercice de l’autonomie comme un objectif et non un prérequis dont il faut vérifier la présence
  • L’autonomie n’est jamais l’absence d’aide
  • L’aide peut être fournie par une ressource ou une personne-ressource.
  • L’aide aboutit à l’accroissement de la capacité de l’apprenant à exercer son autonomie
  • Le point de départ de l’exercice de son autonomie par un apprenant à distance commence par le repérage de ses besoins d’aide pour s’acquitter de ses tâches d’apprenant à distance
  • L’aide aux apprenants à exercer leur autonomie est une des raisons d’être du tutorat à distance et de son ingénierie »

Nous nous interrogions aussi sur d’autres points que les pratiques de tutorat à distance.  la notion elle-même de compétence pique notre curiosité depuis longtemps, d’autant qu’elle pénètre hardiment l’université  ces dernières années.

Que faire de cette notion emprunte de sens commun  mais aussi façonnée par les résultats de la recherche en sciences de l’éducation depuis vingt ans ? Janus ne la renierait sans doute pas… Dieu des portes, des passages, des chemins, il lui a fallu une bonne dose de compétence pour veiller sur la porte du domaine des autres dieux. Nous avons voulu réfléchir  dans cet article sur deux tendances parfois contradictoires : l’instrumentalisation de la connaissance à des fins de rationalisation et de rentabilisation économique et l’instrumentation en vue du développement professionnel et personnel. Cela nous a conduit à deux modélisations complémentaires, l’une est conceptuelle avec la proposition de la maîtrise des usages professionnels, l’autre est pratique et vise la régulation de l’action.

Merci d’avoir repris la deuxième modélisation : l’autonomisation est bien plus qu’un objet de recherche pour nous.

 

Pour la peine,  voilà le blog de Jacques Rodet dans Le coin des amis ! Ça devait arriver un jour ou l’autre.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.